culture générale
D’où viennent les superstitions les plus connues ?

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Les superstitions existent depuis des siècles et traversent les cultures du monde entier. Certaines ont des origines religieuses, d’autres proviennent de croyances populaires ou de malentendus historiques. Dans cet article, nous explorons les superstitions les plus connues, leurs origines et leur impact sur notre quotidien.
Une superstition est une croyance infondée selon laquelle certains gestes, objets ou événements auraient un impact sur l’avenir, en bien ou en mal, sans justification logique ni base scientifique. Elle naît souvent de la peur de l’inconnu et du désir de maîtriser ce qui échappe au contrôle.
Cette croyance remonte à l’Égypte antique. L’échelle posée contre un mur forme un triangle, une forme sacrée pour les Égyptiens (symbole de la Trinité divine). Briser ce triangle était considéré comme un acte sacrilège attirant la malchance.
Chez les Romains — et dans d’autres civilisations antiques aussi — le miroir était perçu comme bien plus qu’un simple objet. L’image réfléchie était parfois considérée comme une extension de l’âme ou de l’essence vitale de la personne. Briser un miroir était synonyme de mauvaise fortune, car cela détruisait l’âme et perturbait son cycle de régénération, censé durer sept ans.
L’association du vendredi et du chiffre 13 à la malchance provient de différentes sources. Dans la Bible, le Christ a été crucifié un vendredi, et Judas, le 13e convive lors de la Cène, a trahi Jésus. La superstition s’est renforcée au fil des siècles, notamment avec la capture des Templiers un vendredi 13 octobre 1307.
Cette tradition remonte aux peuples celtiques, qui croyaient que les arbres abritaient des esprits bienveillants. Toucher du bois permettait de solliciter leur protection et d’éloigner la malchance.
Le fer-à-cheval est associé à la chance depuis le Moyen Âge. Le fer repoussait soi-disant les mauvais esprits et les sorcières, et le chiffre sept (– nombre de trous –) était considéré comme porte-bonheur.
Dans l’Antiquité, renverser du sel était vu comme un signe de malchance, car le sel était un élément sacré et précieux. Pour conjurer le mauvais sort, on jetait une pincée de sel par-dessus l’épaule gauche, afin d’aveugler le diable censé s’y tenir.
Au Moyen Âge, les chats noirs étaient associés aux sorcières et à la magie noire. Traverser le chemin d’un chat noir signifiait une rencontre avec une sorcière, ce qui pouvait apporter des malheurs.
Malgré les avancées scientifiques, les superstitions restent ancrées dans nos sociétés. Elles sont entretenues par la culture, la tradition et le besoin de réconfort psychologique. Elles procurent un sentiment de contrôle face à l’incertitude et permettent d’apaiser l’anxiété.
Les psychologues ont observé que croire à une superstition pouvait avoir un effet placebo. Par exemple, une personne qui porte un porte-bonheur avant un examen se sentira plus confiante et performera mieux.
Beaucoup d’athlètes et d’hommes d’affaires suivent des rituels superstitieux. Par exemple, certains joueurs de football mettent toujours leur chaussette droite avant la gauche, et des entrepreneurs ne signent pas de contrats certains jours précis.
Les superstitions appartiennent à notre patrimoine culturel et traduisent des peurs profondément enracinées dans l’histoire humaine. Même si la science en a expliqué et dissipé bon nombre, elles continuent d’orienter nos comportements, souvent à notre insu. Qu’on y adhère ou non, elles demeurent un reflet captivant de la richesse de notre imagination.