Lorsque l’hiver s’installe et que les températures chutent, un phénomène bien connu fait son apparition : notre souffle devient visible sous forme de vapeur. En revanche, durant l’été, ce phénomène disparaît. Pourquoi cette différence ? La réponse réside dans un ensemble de principes physiques liés à la condensation, la température et l’humidité de l’air.
1. La vapeur d’eau contenue dans notre souffle
À chaque respiration, notre corps expulse de l’air chargé en vapeur d’eau. Cette vapeur provient de l’humidité interne de notre corps et de nos poumons. L’air que nous expirons est généralement chaud et saturé en humidité, ce qui signifie qu’il contient une grande quantité de vapeur sous forme gazeuse.
En temps normal, cette vapeur d’eau est invisible, tout comme l’humidité présente dans l’air ambiant. Mais sous certaines conditions de température et d’humidité, elle peut se transformer en minuscules gouttelettes d’eau visibles à l’œil nu. C’est ce phénomène qui fait que notre souffle devient visible lorsqu’il fait froid.
2. Le rôle de la température et de la condensation
En hiver, l’air que nous expirons est bien plus chaud que l’air extérieur. Cette différence de température entraîne la condensation de la vapeur d’eau contenue dans notre souffle.
Quand la vapeur d’eau chaude de notre souffle rencontre l’air froid, elle se refroidit très vite. Si la température est assez basse, cette vapeur atteint ce qu’on appelle le point de rosée : c’est le moment où elle passe de l’état gazeux à l’état liquide, formant de minuscules gouttelettes en suspension. Ces fines gouttes créent alors un petit nuage éphémère, semblable à de la buée ou à la vapeur qui s’échappe d’une tasse de thé fumant.
À l’inverse, en été, l’air extérieur est chaud et généralement plus humide. Dans ces conditions, la vapeur d’eau que nous expirons ne subit pas de refroidissement soudain, ce qui l’empêche de se condenser : elle reste donc sous forme gazeuse et invisible.
3. L’influence de l’humidité de l’air
Par temps froid et sec, l’humidité de notre souffle est rapidement transformée en minuscules gouttes d’eau. Cette réaction rapide est due à l’absence d’humidité dans l’air ambiant, qui favorise la condensation. Résultat : un nuage dense et bien visible se forme à chaque expiration, donnant l’impression que notre souffle est plus marqué.
À l’inverse, lorsque l’air est déjà très humide, la différence entre notre souffle et l’air ambiant est moins marquée. C’est pourquoi dans certaines conditions hivernales où l’air est très humide (comme par temps de brouillard), notre souffle peut être moins visible que d’habitude.
En été, l’air est souvent plus chaud et plus humide, ce qui signifie qu’il peut contenir plus de vapeur d’eau sans provoquer de condensation visible. L’air chaud retient mieux l’humidité, ce qui empêche la formation de gouttelettes visibles.
Qu’est-ce que le brouillard ?
